Le forgeage a pour but de donner au métal, à l’aide d’un outillage approprié, une forme parfaitement déterminée tout en améliorant ses qualités . ( Manuel du forgeron 1921)
La mise en forme du fer peut se faire par façonnage à froid ou a chaud:déformation du métal (a froid: pliage, emboutissage; à chaud: travail de forge) ; découpe ( à chaud et à froid) ; enlèvement de matière (lime, meule ); assemblage ( à chaud, collage, soudure, brasage, rivetage, frettage ; à froid: rivetage sertissage, gouttières comme pour les fourreaux ).
La véritable mesure de l’habileté des artisans sera mieux exprimée par les objets d’usage courant.
Par refroidissement plus ou moins rapide, appelé trempe, la dureté des aciers augmente de façon plus ou moins importante. La recherche du meilleur compromis dureté/souplesse peut amener le forgeron gaulois à moduler les effets de trempe, en ne trempant qu’une partie du métal ou en appliquant à certains endroits un écran d’argile ( trempe sélective ) . En remontant en température le métal, le forgeron atténue ou modifie les effets de trempe: revenu ou recuit.
On connaît très mal les formes et la nature de la matière première que pouvait se procurer le forgeron celte. Les barres de fer à soie , de 0.1 à 1 kg et de 30 à 120 cm section rectangulaire 1 à 3 X 3 à 5 cm; lots découverts dans la Saône. Elles apparaissent essentiellement dans des contextes du 2eme âge du fer ..
Le foyer de la forge est un espace généralement ouvert, ou l’on développe et dirige un feu de charbon de bois pour chauffer le fer. Le foyer est constitué au moins d’une sole plate ou creuse, de forme circulaire, ovale ou rectangulaire et plus ou moins profonde et qui accueille le charbon de bois, au raz de laquelle débouche la tuyère. De l’air pulsé, par un soufflet de peau de chien ou de chèvre, au travers de la tuyère est introduit dans le foyer pour activer la combustion durant la phase de chauffage.
Le travail du forgeron gaulois se pratique assis ou accroupi.. Cette position peut paraître incommode à première vue. En fait, les forgerons africains et asiatiques travaillent aujourd’hui encore de cette façon.
L’enclume peut être en pierre, en fer, ou en bois ( travail de la tôle ) , et est posée sur le sol ou enterrée de façon a laisser 2 à 3 cm hors du sol. De 30 à 40 cm de long pour la pierre, l’enclume en fer ou tas ne dépasse pas les 20 cm de coté et est fixée sur un billot lui même enterré.
Marteaux et pinces complètent la panoplie du forgeron gaulois.